La Faculté de Droit a rendu hommage à son
patron, Saint Raymond de Peñafort,
lors d'une cérémonie au cours de laquelle des prix ont été remis dans
différentes catégories à des professeurs, des étudiants et des entreprises. Le
doyen, Alfonso Martínez-Echevarría,
a inauguré l'événement et a affirmé que "l'étude est la réunion des maîtres et des élèves. Cette définition nous
aide à diriger notre regard et notre attention vers les trois éléments qui
composent l'université : la faculté, les maîtres et les élèves".
Mais
qu'est-ce qui nous unit, ceux qui la composent ? "L'activité d'étude est ce qui nous unit en tant que professeurs, élèves
et tous les professionnels du droit". Selon ses mots, "un juriste ou avocat ne cesse d'étudier tout
au long de sa carrière pour former les élèves, tandis que les élèves le font
pour obtenir un diplôme. Cet engagement dans l'étude des deux côtés a rendu nos
élèves très compétents, avec une solide connaissance du droit". Le
doyen a également souligné qu'un autre attrait des diplômés est leur volonté de
devenir des personnes intègres, de bonnes personnes et des professionnels,
"une caractéristique distinctive du
modèle d'étudiant de la faculté de droit et du CEU".
Leçon
magistrale
Lors
de l'événement, le professeur de Théorie et Philosophie du Droit, Elio Gallego, a prononcé la leçon
magistrale intitulée ‘Pouvoir, imposition et droit. De Saint Raymond de
Peñafort à nos jours’, dans laquelle il a relié le patron à son contexte
historique du Moyen Âge.
Une
époque souvent rappelée avec beaucoup d'obscurité, mais qui fut une période de
gestation : "L'Europe, l'Occident,
notre culture, est sur le point de naître, c'est le siècle juridique par
excellence, des hôpitaux sont créés, une vie urbaine commence à germer.
L'épanouissement des foires, des marchés, des routes commerciales..."
Au sein de cet épanouissement se trouvent l'université et les parlements, les
cours et le début de l'institution parlementaire représentative.
Sur
ce dernier aspect, le professeur a rappelé que "les principes sur lesquels reposait la liberté politique à l'époque de
Saint Raymond de Peñafort grâce à la médiation des parlements étaient clairs :
Premièrement, personne ne peut prendre quelque chose à quelqu'un d'autre, même
le roi, sans son consentement ou celui de son représentant. Deuxièmement, le
représentant ne s'identifie en aucun cas au pouvoir, mais exerce sa
représentation précisément face au pouvoir pour débattre de sa contribution et
de sa manière d'agir". Cependant, il a souligné que la Modernité
apporte un changement de modèle dans lequel le Parlement représente le pouvoir,
non le peuple.
L'étudiant
en double diplôme en Droit et Administration des Affaires, Ismael El Rez Pérez, a reçu le premier prix de la XVIIIe édition du Concours de Rhétorique
Saint Raymond de Peñafort : ‘Droit et Intelligence artificielle’ et a
prononcé un discours sur cette réalité qui nous interpelle et qui, selon lui,
"ne pourra jamais remplacer l'homme,
car elle ne pourra jamais ressentir comme le fait l'être humain".
Clôture
La Rectrice,
Rosa Visiedo, a clôturé l'événement
en rappelant que "une fois de plus,
c'est le moment de renouveler notre engagement, de nous réaffirmer dans la
recherche de l'excellence, de rivaliser avec nous-mêmes pour tirer le meilleur
de chacun de nous et de notre institution afin de servir la société à travers
les Sciences Juridiques".
Elle
a également rappelé que l'université doit être un espace protecteur, une
communauté d'accompagnement et de soutien pour les étudiants dans leur
croissance et leur développement personnel, intellectuel et professionnel.
"Un lieu où construire des relations
authentiques et significatives avec ceux que nous éduquons et accompagnons.
Parce qu'éduquer, c'est prendre soin". Si prendre soin englobe de
nombreuses valeurs, la Rectrice a tenu à souligner qu'éduquer, c'est aussi partager, à l'intérieur et à l'extérieur
de la faculté ; rendre la confiance
que les étudiants et les familles placent dans l'université, répondre et
renvoyer également à la société des personnes bien formées ; donner un sens au monde, en ayant une
vision du monde fondée sur les principes chrétiens, la formation doit aller de
pair avec l'humanisation ; construire
l'avenir. "Créer une nouvelle
chorégraphie qui place au centre toutes les personnes avec lesquelles nous
interagissons et la baptiser la stratégie du soin".